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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 22:20

Voici la suite du cours sur l'importance de l'utilisation de l'éclairage lors d'une composition. Lors du premier article Jeux d'ombres et de lumières nous avions abordé les aspects physiques et psychologiques de la lumière.

 

Rappel sur le cours précédent :

 

L'aspect physique de la lumière permet de connaître la forme et la dimension du corps.Cette lumière peut être obtenue de manière naturelle (par le soleil ou la lune) ou de manière artificielle (tous autre source de  lumière).

 

L'aspect psychologique de la lumière constitue le principal élément d'expression d'un dessin. Elle touche à l'interprétation, et au ressenti en jouant sur la direction de la lumière, sa quantité et sa qualité. Nous avions alors présenté les trois types de direction de lumière suivants : lumière frontale, oblique et latérale. 

 

Nous allons maintenant détailler les trois autres types de direction de lumière, puis parler brièvement de l'effet du jeu sur la quantité et la qualité de la lumière.

 

La direction de la lumière :

 

contre-jour.jpg

Demi-jour et contre-jour :

Dans ces deux cas, la lumière frappe le sujet par l'arrière et assombrit ainsi les plans vus par l'artiste. Le contour des formes présente alors un halo de lumière. L'effet est préjudiciable à l'effet de volume, mais appréciable pour les effets de profondeur et pour la symbolique psychologique du sacré qui l'accompagne.

 Eclairage en plongée :

Cet éclairage créé des ombres propres étendues vers le bas qui rendent bien le volume. Il est peu courant car peu valorisant pour l'aspect extérieur.

 eclairage-en-plongee.jpg
 eclairage-contre-plongee.jpg

 Eclairage en contre-plongée :

Cet éclairage allonge les ombres propres vers le haut. Très connu et très utilisé pour son impact psychologique, il permet de créer un volume irréel et fantasmagorique.

 

En utilisant l'éclairage, le contraste, la couleur et la perspective, on donne l'illusion de la troisième dimension. C'est ce qui s'appelle modeler l'image.

Nous l'avons vu précédemment, la direction de la lumière est un élément décisif pour atteindre le modelé voulu.

Afin de mieux vous rendre compte des différences, voici les modèles mis côte à côte :

 

modèles éclairagecliclic pour agrandir l'image

 

Il existe néanmoins d'autres facteurs important permettant à l'artiste d'exprimer son message dans son oeuvre.

 

La quantité de lumière :

 

Chaque objet éclairé absorbe une partie de la lumière mais nous en renvoie la majorité. La quantité de lumière projetée sur l'objet défini donc la quantité de lumière qui nous sera réfléchie. Ainsi, une lumière très faible supprime toute lumière réfléchie et produit des ombres très denses voire impénétrables. Au contraire, un excès de lumière peut aller jusqu'à l'élimination de l'effet de volume à cause de la trop grande quantité de lumière réfléchie.

Dans tous les cas, la quantité de lumière modifie le contraste et le clair-obscur.

 

Le contraste est l'effet obtenu par la comparaison de deux tonalités distinctes. (voir les cours ton ou tonalité, et l'étude des valeurs).

Le clair-obscur signifie "association de lumière et d'obscurité". C'est l'art de mettre en valeur la lumière dans chaque partie du tableau, y compris les zones d'ombres. Il est très important de garder à l'esprit que les ombres ne sont jamais totalement dépourvues de lumière.

 

Ces deux aspects, contraste et clair-obscur sont enfin affectés par un troisième aspect de la lumière : sa qualité.

 

La qualité de la lumière :

 

La qualité de la lumière tiens compte de toutes les variations de contraste, clair-obscur, valeurs, etc décrites précédemment selon que l'éclairage est doux ou dur, faible ou intense. Pour étudier ces variations, il faut distinguer deux types de lumières : 

  • La lumière directe ou dirigée
  • La lumière diffuse

 

La lumière directe ou dirigée est celle, par exemple, d'une ampoule placée dans un projecteur. Sa caractéristique principale est de produire un contraste violent. Les ombres seront dures, très découpées, et les reflets seront très brillants. Elles traduisent le plus souvent des compositions à fort caractère.

 

Lorsque la lumière naturelle parvient à travers une fenêtre à dimension réduite, elle produit généralement le même effet.

 

La lumière diffuse est celle du paysage sous un ciel nuageux. Elle existe lorsque qu'aucune source n'est clairement identifiable. La lumière est alors douce, uniforme et diffuse, d'où sont expression. Sa principale caractéristique réside dans une transition progressive entre zone d'ombre et partie éclairée. Selon la quantité de lumière, l'ombre sera plus ou moins intense, mais ses limites ne seront jamais marquées. Il y a d'une manière générale une plus grande harmonie, un contraste plus naturel.

 

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 11:26

 

Nous savons tous que pour faire ressortir un dessin, il ne suffit pas de dessiner sa silhouette. La figure n'a pas besoin d'être cernée. Le trait doit être visible pour certains endroits, et s'affiner voir disparaître dans d'autres. La mise en valeur s'appuie sur la tonalité pour mettre en valeur les formes et les volumes, en utilisant l'éclairage.

 

Les valeurs sont des tons, des tonalités différentes ayant chacune une intensité différente.

 

Pour mieux la percevoir, il faut plisser les yeux. On obtient alors une vision moins colorée, mais plus contrastée. La mise en valeur doit se faire progressivement et partout à la fois. Souvent, le réflexe est de se concentrer sur une zone et à la remplir, ce qui rend impossible toute augmentation de valeur.  Dans un tel cas, on ne peut plus rattraper le dessin s'il est impossible d'effacer. En montant les valeurs progressivement, le dessin apparaît comme une photographie qui se révèle.


 

Les étapes de la mise en valeur

La mise en valeur d'un dessin se repose beaucoup sur la compréhension de la tonalité (- c'est par ici pour le cours -). Pour faire une mise en valeur progressive, la première question à se poser est : où sont les clairs? Quel est le niveau moyen ? Selon les techniques, il faut privilégier un certain ordre de traitement des valeurs.


 

          Au crayon, il est préférable de travailler de haut en bas, et de gauche à droite pour les droitiers (de droite à gauche pour les gauchers). Cela évite de salir des zones déjà travaillées en passant la main. La mise en valeur se fait progressivement en partant des tons clairs que l'on fonce progressivement. Les touches finales sont l'accentuation des zones d'ombres, puis le nettoyage des zones de lumière avec une gomme fine.

 

         A l'aquarelle, on commence également par les zones claires. En effet, il est quasiment impossible de retirer le pigment une fois qu'il est posé. L'ajout progressif de pigments permet de maîtriser la mise en valeur du dessin. On termine souvent le dessin en accentuant au pinceau ou au crayon, les zones plus foncées ou les traits de délimitation.

 

          Au pastel, c'est tout le contraire ! Le pastel était une craie qui dépose des pigments sous forme de poussière, il est fortement conseillé de commencer par les valeurs foncées, puis d'aller progressivement vers le clair afin de ne pas salir ses couleurs. Après avoir passé la dernière couche de fixatif, il est conseillé de rajouter une touche de blanc sur les zones de lumière.

 

          A l'huile, c'est comme au pastel. Le blanc de titane (le plus souvent utilisé) et ses dérivés (le jaune de naple par exemple) sont des couleurs opaques et dominantes. Au contraire, les couleurs sombres comme les noirs ont plutôt des bases transparentes. Il est quasiment impossible d'obtenir une valeur sombre profonde en partant d'une base claire. On choisira donc de démarrer le tableau par les zones sombres et d'éclaircir progressivement.

 

          L'acrylique est une matière particulière. Selon qu'elle est travaillée à l'eau ou avec du médium d'empattement, on suivra respectivement les techniques décrites pour l'aquarelle ou l'huile. Si elle est utilisée nature, il faut séparer les pigments opaques des pigments transparents (c'est notifié sur le tube). Il faut savoir que les pigments transparents ne couvriront jamais les pigments opaques. Il est donc très intéressant de jouer avec ces effets de transparence pour intensifier la couleur d'une toile, ou au contraire créer des teintes plus termes.

 

Le travail des valeurs et des couleurs est absolument passionnant et nécessite plus de cours et de détails. Sauf question de votre part, il faudra néanmoins attendre un petit peu avant que je ne fasse les cours sur la couleur.

 

 

Contrastes et limites

Ici on va voir l'importance des contrastes. La mise en valeur s'appuie naturellement sur la comparaison des valeurs entre elles. Ainsi, un clair paraît d'autant plus clair qu'il est entouré de sombres. De même, un trait apparaît d'autant plus net qu'il est fin et aux limites dures.

Dans un dessin, les zones communiquent entre elles et la lumière circule. Cela créé une sorte de dialogue entre les différentes zones, et est à l'origine d'effets très intéressants.

 


 

effets-valeurs-1.jpg

 

 

 

Dans l'image de gauche, le carré de gauche semble plus clair que celui droite. Ils sont pourtant exactement de la même couleur. De plus, le carré de gauche semble plus grand que celui de droite. Cette illusion d'optique créée par le contraste des valeurs.

 

 

 

 

effets-valeurs-2.jpg

On constate le même genre de phénomène dans l'image de droite. Nos yeux perçoivent trois bandes de dégradé. En réalité, la bande du milieu est monochrome ! Elle ne possède qu'une seule couleur uniforme. L'impression de dégradé provient du contraste avec le dégradé des bandes de fond.

 

Avoir conscience de ce phénomène permet d'éviter des erreurs et de comprendre certains effets bizarres dans les dessins.

Pour les plus habiles, il est même intéressant d'en jouer !

 

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 18:00

buste.jpgLes différents types de lumière sont importants dans la composition d'un dessin. Vous avez surement remarqué que selon l'éclairage, l'impression de volume diffère et les sentiments ressentis ne sont pas les mêmes. Par exemple, un visage éclairé de face sera neutre, lisse, quasiment sans aucun relief. Un visage éclairé par le dessous peut au contraire prendre une dimension très inquiétante.


Pas d'ombres sans lumières. Ce cours a donc pour but de vous présenter les différents types d'éclairage que vous pourrez trouver fréquemment.



Aspects physiques et psychologiques de la lumière

 

Pour bien comprendre la lumière, nous devons d'abord faire la différence entre son aspect physique et son aspect psychologique.


L'aspect physique de la lumière nous permet de connaître la forme et la dimension du corps : elle nous renseigne sur la forme de celui-ci. Elle permet de connaître sa forme, ses proportions, dimensions...


L'aspect psychologique de la lumière constitue pour nous un élément d'expression essentiel. Elle touche à l'interprétation, au ressenti défini plus haut. Selon que le modèle reçoit un éclairage fort, faible, doux, monotone, froid, il pourra exprimer en association avec d'autres facteurs, la joie, la tristesse, l'inquiétude, la paix ...


Les aspects physiques de la lumière

 

Nous disposons de deux types de source de lumière pour dessiner :


  • La lumière  naturelle : le soleil et la lune
  • La lumière artificielle : regroupe tous les autres types d'éclairage, de la bougie jusqu'au néon électrique.


Ces sources peuvent être utilisées séparément ou en les combinant. Selon leur utilisation, les ombres propres et portées seront projetées différemment. Le point de vue du dessinateur influe aussi sur cette projection, car notre position suppose que la forme des ombres portées soit affectée par la perspective. Nous verrons cela dans les prochains cours.


Les aspects psychologiques de la lumière

 

J'ai déjà expliqué plus haut que la lumière possède un pouvoir d'expression très important. Il existe quelques principes généraux à connaître qui permettent de mieux maîtriser cette expression :


  • La direction de la lumière
  • La quantité de lumière
  • La qualité de la lumière


En jouant sur ces trois aspects, l'artiste pourra décrire la forme des choses en donnant à son oeuvre un message qui lui est propre et obtenir un effet esthétique en répartissant harmonieusement les zones d'ombre et de lumière.

La direction de la lumière :

La lumière peut éclairer le sujet depuis différents endroits : haut, bas, sur le côté.... Techniquement, ces différents éclairages portent un nom. En voici la liste :



lumiere-frontale.jpg

Lumière frontale :

Elle arrive de face sur le modèle, laissant quasiment invisibles les ombres qui sont situées derrière le sujet. C'est un éclairage qui fait quasiment disparaitre le volume. Les éléments se distinguent de par leur couleur propre.

 Lumière oblique :

La lumière parvient au modèle sous un angle d'environs 45°.  Elle produit un effet de volume idéal et de profondeur et est la plus couramment utilisée. 

 lumiere-oblique.jpg
 lumiere-laterale.jpg

 Lumière latérale :

Le modèle n'est éclairé que d'un côté. Les volumes sont rendus principalement par les ombres protées. Ce n'est pas un éclairage courant, mais il est intéressant pour certains rendus (les fondus au noir par exemple, comme le dessin de la jeune fille péruvienne que j'avais réalisé)

   

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 08:26

Avant de commencer, petit rappel sur les leçons d'optique dispensées en cours de physique : comment représente-t-on un rayon lumineux dans un schéma?  Par une droite. Et bien en dessin, c'est pareil !

EXCEPTIONNELLEMENT, je vous autorise à utiliser la règle pour les tracer. Profitez... ^^


 



 

En simplifiant, on peut dire que la théorie des ombres considère la source de lumière comme point d'origine d'un faisceau de droites divergentes ou convergentes : les rayons lumineux. L'intersection de ces droites avec les lignes perspectives de l'objet dessiné détermine le périmètre de la zone d'ombre portée. (Ou que c'est compliqué cette phrase !! Ne vous inquiétez pas, elle s'éclaire avec le cours suivant)


Cela signifie que quand on invente des ombres, il faut imaginer la position de la source de lumière, comme si c'était un deuxième point de vue perspectif, et en déduire l'inclinaison des rayons quand ils rencontrent les figures de la composition.


De manière schématique, l'effet de projection des ombres donne ça :

 

projection des ombres

 

Rappel : SL = Source de Lumière.

 

Je vous avais dit que ça ressemblait à des cours de physique... ^^


Maintenant que ces bases sont posées, on va pouvoir passer à des choses plus sérieuses, comme le détail des ombres en lumière naturelle et en lumière artificielle.

Je vous conseille aussi fortement de revoir les cours sur la perspective !

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 20:48

 

Les parties d'un dessin ou d'un tableau qui ne sont pas touchées directement par la lumière apparaissent plus ou moins sombres. Elles doivent donc êtres dessinées plus ou moins foncées. Cette gradation de la valeur de la lumière s'appelle le ton.


Dans le monde qui nous entoure, il existe une infinité de tons, du blanc au noir, en passant par toutes les nuances de tons intermédiaires (que l'on peut assimiler à des variations de gris).  Au départ, il est difficile de les distinguer, en raison de la confusion créée par les couleurs, les lignes et les différentes sources lumineuses. Mais en clignant des yeux, on s'aperçoit que les zones claires et les zones d'ombres apparaissent plus facilement.

Un autre moyen de distinguer les tons lorsqu'on possède une image est de l'imprimer en noir et blanc. Ce sont alors les tons qui apparaissent.


moi-violon.jpg    moi-violon-noir-et-blanc.jpg








 

 

 

 

 

 

 

 

 

La perception des tons est très importante en dessin car c'est elle qui permet créer le volume. Pour avoir un effet de relief, seules trois valeurs suffisent : le blanc, le noir et le gris moyen.  En les utilisant habilement, vous pouvez réaliser nu dessin bien contrasté. Avec cinq valeurs, l'effet de volume sera encore plus évident. Plus vous utilisez de valeurs (9 ou 10) et plus votre objet aura l'air d'exister en trois dimensions.


Je rappellerai tout de même trois règles d'or :


Dessinez ce que vous voyez, et non l'idée que vous vous faites de l'objet.

Travaillez le dessin dans son ensemble, sans vous attarder sur un détail (ils viendront après).

Pour progresser, dites-vous que le processus est plus important que le résultat.

 


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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 22:26

Petit cours technique d'introduction pour le dessin des ombres. Un autre grand sujet qu'il convient d'aborder.


Tous les objets  qui nous servent de modèle présentent des zones des zones exposées à la lumière et des zones d'ombres. Vous n'êtes pas sans savoir que les jeux d'ombre et de lumière sont la base de l'expression et de la vie d'un dessin (-bientôt plus de détails-). Ce sont eux qui lui donnent tout son relief, son expression, son humeur... Voici donc un cour de basse présentant les différents types d'ombres et leurs valeurs.





Ombre Propre / Ombre Portée:


Comme dit précédemment, tous les objets qui nous servent de modèle pour le dessin présentent des zones plus ou moins exposées à la lumière. Leur contraste dépend de l'intensité de la source lumineuse. Sur un objet, les parties qui ne sont pas touchées par la lumière s'appellent les Ombres Propres.


Les objets étant eux-mêmes solides et opaques, ils s'interposent comme des écrans entre la lumière et une portion du plan sur lequel ils s'appuient. Les zones du plan ou des autres objets proches qui sont à l'abri de la lumière s'appellent les Ombres Portées.


ombres initial

Clic clic pour agrandir ^^



La valeur des ombres:


Une des difficultés dans la réalisation des ombres est qu'elles n'ont de limite toujours bien définie ni la même valeur partout. Voici quelques astuces pour rendre vos ombres plus réalistes.


Pour un volume cubique, l'ombre propre présente de légères atténuations tonales dans la zone centrale et une intensification de l'ombre près du point d'appuis. Son ombre portée est également plus sombre sur les bords et plus claire le long de la ligne qui la relie au solide.


ombre cubes

 


Pour un volume sphérique au contraire, il existe évidement une face plus claire le long de la limite de la zone d'ombre propre, tandis que l'ombre portée est plus intense au point d'appuis sur le plan.



ombre boules

Comme vous vous en doutez, les ombres se construisent en même temps que le dessin. Elles suivent des règles de perspective et de projection que nous verrons dans le cours suivant (-bientôt par ici !-)


En attendant, révisez vos cours sur la perspective :P

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